Conséquences économiques mineures du tsunami ?

Le journal The New York Times publie aujourd'hui un article signé Amy Walman et James Brooke, sous le titre Disaster's Damage to Economies May Be Minor.
Cet article me rappelle, à nouveau, les explications de Serge Latouche, relatives à la différence entre demande et demande solvable.

Les pauvres n'étant pas assurés, les compagnies d'assurance ne leur remboursent rien. Pas d'impact négatif d'un sinistre dans un pays pauvre sur les bénéfices d'un tel secteur financier.

Les touristes, eux, en général, sont assurés. Les assureurs avaient amassés une belle galette avec toutes les primes payées, sans occurrences de risque ; comme ils doivent maintenant débourser, ils vont vouloir augmenter leurs tarifs !

Les pêcheurs qui possédaient éventuellement leur bateau n'ont plus d'outil de travail. Mais il n'y a plus de consommateurs non plus et le poisson n'a pas bonne presse en ce moment.

Peu d'impact du tsunami pour les secteurs monétarisés de l'activité humaine dans les pays du Nord ! À voir donc. La région d'Aceh compte pour 2% de l'économie indonésienne. Mais les familles des victimes locales sont impactées dans leur chair et dans leur esprit. Habitat pauvre et petits moyens de production sont engloutis, et pour cela, pas de comptabilisation,ni à Wall Street, ni dans la comptabilité nationale indonésienne. Pourtant, il s'agit bien d'un impact majeur en termes de développement.
Voir aussi le carnet de John.